Au-delà de cette tradition populaire, la Fête du Travail porte une histoire bien plus profonde, intimement liée aux luttes sociales et à la conquête des droits des salariés. Ce jour férié, souvent associé au repos, est en réalité né d’un combat pour de meilleures conditions de travail.
Que signifie vraiment la Fête du Travail ? Est-elle automatiquement rémunérée ? Tous les salariés peuvent-ils s’absenter ? Voici tout ce qu’il faut savoir sur ce jour si particulier du calendrier professionnel.
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Quelle est l’origine de la Fête du Travail ?
Avant d’être un jour férié en France, le 1er mai est d’abord un symbole international des luttes ouvrières. C’est aux États-Unis, à la fin du XIXe siècle, que tout commence. En 1886, des milliers d’ouvriers manifestent pour obtenir la journée de huit heures. La grève générale est lancée le 1er mai. Elle débouche sur des affrontements violents, notamment à Chicago, où plusieurs travailleurs perdent la vie. Cet épisode marquant deviendra un point de ralliement pour les syndicats à travers le monde.
En France, la première célébration du 1er mai comme Fête des Travailleurs remonte à 1891. Ce jour-là, dans la ville de Fourmies, une manifestation pacifique tourne au drame : neuf morts, dont plusieurs adolescents, sous les balles des forces de l’ordre. L’émotion est immense. L’histoire s’ancre.
C’est finalement en 1947 que le gouvernement français inscrit le 1er mai dans la loi comme jour férié chômé et payé, exclusivement consacré à la Fête du Travail. À la différence d’autres jours fériés, ce jour-là n’est pas rattaché à un événement religieux ou civil, mais à une revendication sociale universelle : la reconnaissance du travail et des droits des salariés.
La Fête du Travail est-elle un jour férié et payé ?
Le 1er mai, jour de la Fête du Travail, occupe une place à part dans le calendrier français. Contrairement aux autres jours fériés, sa spécificité est double : il est à la fois férié, chômé et payé pour tous les salariés, quel que soit leur contrat ou leur ancienneté.
Fête du Travail : un jour férié pas comme les autres
La législation française est très claire : le 1er mai est le seul jour férié obligatoirement chômé et payé, sans condition d’ancienneté ou de présence le jour précédent. Cela signifie que même si le salarié est en arrêt maladie, en congé maternité ou embauché récemment, il perçoit sa rémunération comme s’il avait travaillé.
La seule exception ? Les secteurs d’activité dont la nature ne permet pas l’interruption du travail, comme les hôpitaux, les transports, les forces de l’ordre ou encore l’hôtellerie-restauration. Dans ces cas précis, le travail le 1er mai est autorisé, mais il ouvre droit à une majoration de salaire, généralement au moins égale au double, sauf dispositions plus favorables prévues par la convention collective.
Jour férié chômé ou travaillé : quelle différence ?
- Un jour férié chômé signifie que le salarié ne travaille pas, mais reste payé.
- Un jour férié travaillé, comme cela peut arriver pour d’autres dates du calendrier, dépend souvent d’accords d’entreprise ou de conventions collectives. Ce n’est pas le cas du 1er mai : le chômage est la règle, sauf exception.
Cette distinction est essentielle pour bien comprendre les droits liés à la Fête du Travail. Elle reflète le caractère symbolique de cette journée, conçue comme un hommage universel à celles et ceux qui font tourner l’économie au quotidien.

Travailler le 1er mai : quelles sont les règles ?
Si la Fête du Travail est en principe un jour férié chômé, certains secteurs d’activité ne peuvent pas interrompre leur activité, même le 1er mai. Cela concerne en priorité les services dits « essentiels » : santé, sécurité, transports, hôtellerie-restauration, énergie, etc.
Dans quels cas le travail est-il autorisé le 1er mai ?
L’article L3133-6 du Code du travail autorise le travail le 1er mai uniquement dans les établissements qui, en raison de la nature de leur activité, ne peuvent interrompre leur fonctionnement. C’est le cas des services hospitaliers, des pompiers ou encore des établissements ouverts 7 jours sur 7.
En dehors de ces exceptions, un employeur ne peut pas imposer à un salarié de venir travailler ce jour-là.
Majoration de salaire : une obligation
Travailler le 1er mai ouvre automatiquement droit à une majoration de salaire. Le minimum légal est une rémunération double, c’est-à-dire 200 % du taux horaire normal. Certaines conventions collectives peuvent aller au-delà, en ajoutant un jour de repos compensateur ou une prime supplémentaire.
Ce dispositif est obligatoire, même si le contrat du salarié ne prévoit rien à ce sujet. Il n’est donc pas négociable et ne dépend pas de l’ancienneté.
Exemple : Un salarié payé 15 € de l’heure perçoit 30 € pour chaque heure travaillée le 1er mai, même s’il est en CDD ou à temps partiel.
Du côté des ressources humaines, cela suppose une bonne organisation pour éviter toute erreur de paie ou d’oubli de majoration.

Un logiciel RH comme Bizneo HR permet d’automatiser la gestion des jours fériés travaillés, en intégrant les règles légales et conventionnelles dans le calcul de la rémunération. L’outil peut aussi générer les plannings de travail et suivre les demandes de compensation, pour une gestion fluide et conforme.

Comment bien gérer les jours fériés en entreprise ?
Le 1er mai et plus largement les jours fériés nécessitent une anticipation rigoureuse pour ne pas désorganiser l’activité de l’entreprise. Tout l’enjeu est d’assurer la continuité du service tout en respectant les droits des salariés.
Anticiper, planifier, communiquer
Une bonne gestion des jours fériés repose sur trois piliers :
- L’anticipation, en identifiant à l’avance les jours fériés à venir et les éventuelles contraintes de production ou de service.
- La planification, pour répartir équitablement les absences et éviter de surcharger certains salariés.
- La communication, afin d’informer les équipes suffisamment tôt sur les jours chômés, les plannings ou les modalités de récupération.
Cela permet de limiter les conflits, les erreurs de paie ou les absences de dernière minute.
Comment Bizneo HR peut faciliter cette gestion ?
Grâce à ses modules intégrés, Bizneo HR permet de centraliser la gestion des jours fériés, qu’ils soient travaillés ou non.

Le logiciel s’appuie sur des plannings dynamiques, intégrés au système de paie, et permet :
- La planification automatique des jours fériés selon le calendrier officiel.
- Le suivi du temps de travail les jours fériés, avec calcul automatique des compensations ou des majorations.
- Une visualisation claire des absences sur le portail RH, accessible par les managers et les collaborateurs.
L’outil contribue ainsi à une organisation plus fluide, limitant les erreurs de calcul et renforçant l’équité entre les salariés.
La Fête du Travail, bien plus qu’un simple jour férié, incarne une histoire sociale forte et des droits bien établis pour les salariés. Le 1er mai cristallise des enjeux d’organisation pour les entreprises, entre respect des obligations légales et continuité de l’activité. Une gestion rigoureuse, fluide et automatisée des jours fériés devient alors un levier essentiel pour les RH.
Avec Bizneo HR, les entreprises disposent d’un outil complet pour anticiper, planifier et suivre les jours fériés, tout en assurant transparence et équité.
